Par Alankrita Taneja, MBBS
Début avril 2021, j'ai été retiré d'une rotation élective pour couvrir les soins intensifs médicaux en raison d'une augmentation du nombre de cas de COVID-19 dans le Michigan.
Au cours d'un de ces jours avec des appels nocturnes, j'ai remarqué des appels téléphoniques manqués de chez moi en Inde. J'ai pu envoyer fréquemment des SMS à ma famille et j'ai appris que mon cher grand-père avait développé une forte fièvre et une toux.
Des frissons glacés me parcoururent le dos alors que je pensais au pire des cas. Il avait presque 90 ans et avait à peine quitté son domicile depuis plus d'un an depuis le début de la pandémie.
Il y a eu un long silence au début de cette année dans les cas de COVID-19 en Inde, ce qui a laissé les épidémiologistes se demander si le pays avait en quelque sorte échappé aux ravages de la pandémie.
Il y a eu des théories selon lesquelles des personnes en Inde auraient une immunité collective précoce malgré un faible taux de vaccination. En conséquence, le pays s'est ouvert, en particulier New Delhi, la capitale et l'une des villes les plus peuplées du pays – et ma ville natale.
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Mon grand-père a reçu la première dose de Covaxin, qui est le vaccin COVID-19 natif de l'Inde. Il a récemment repris ses promenades matinales pré-pandémiques au parc et était très heureux de pouvoir enfin à nouveau profiter de son activité préférée.
Malheureusement, c'était aussi la décision qu'il commençait à regretter le plus.
Dans les jours qui ont suivi, son état s'est aggravé. Mes parents et mon oncle sont intervenus pour l'aider dans les tâches ménagères, les tests médicaux et les médicaments, avec toutes les précautions, y compris le port d'EPI.
Lorsque mon grand-père a été testé pour COVID-19, il s'est avéré négatif par PCR. Il a ensuite subi une imagerie CT à haute résolution de sa poitrine en raison d'un taux élevé de faux négatifs de COVID-19 PCR à New Delhi.
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Sur la base d'un score appelé CORADS, il s'est avéré qu'il avait une très forte suspicion pour COVID-19. Il a également subi des tests sanguins qui ont révélé des signes de lésions hépatiques et rénales.
Nous avons décidé de le faire admettre pour les fluides et la surveillance. En raison d'un test PCR COVID-19 négatif, il a pu obtenir un lit de soins intensifs dans un hôpital non désigné COVID-19 de son quartier. Cependant, il a été testé à nouveau alors qu'il était hospitalisé et s'est avéré positif cette fois.
J'ai curieusement cherché sur Google le nombre de cas de COVID-19 en Inde et j'ai été choqué de voir une ligne droite verticale presque parfaite représentant la deuxième vague de la pandémie en Inde.
J'ai été choqué parce que cela ne ressemblait en rien à ce que j'avais vu toute l'année avec la pandémie. J'ai également été choqué de voir que peu de gens avaient peur de cela - pas les médecins avec qui je travaille, pas MedTwitter à l'époque, pas même les médias.
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Après le résultat positif du test de mon grand-père, on lui a demandé de trouver un lit dans un hôpital COVID-19 désigné. C'est alors que j'ai commencé à voir le système de santé de New Delhi commencer à s'effondrer. Les jours ont passé et nous n'avons pas pu lui trouver un lit d'hôpital.
Les médecins lui ont prescrit du remdesivir et ont souligné que cela pourrait lui sauver la vie. Malheureusement, il était en rupture de stock à New Delhi. Mon cousin, qui n'est pas un professionnel de la santé, a acheté une bouteille de 20 000 roupies indiennes au marché noir, qui comportait des erreurs grammaticales majeures dans l'annexe qui nous ont fait comprendre qu'il s'agissait d'une contrefaçon.
Je n'arrêtais pas de demander à ma famille d'apporter le téléphone portable de mon grand-père dans sa chambre afin qu'il ne soit pas si seul en cette période critique. Malheureusement, selon le personnel de l'hôpital, ses affaires n'ont pas été autorisées à être emportées. Peu de temps après son admission, il a été intubé et placé sous ventilateur.
J'étais contrarié que personne n'ait même pris le temps de se renseigner sur le statut de son code. De plus, étant donné qu'il était un patient COVID-positif en ondes et précautions de contact dans un hôpital non-COVID, il était inévitablement isolé et ignoré par le personnel.
Quand il a été intubé, mon cœur a coulé. J'avais le sentiment terrible dans mes tripes que je ne pourrais peut-être plus jamais lui parler.
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En quelques jours, il a fait un arrêt cardio-pulmonaire et a reçu une RCR pendant quelques minutes avant d'être déclaré mort.
Je me souviens avoir rejoint ses derniers sacrements sur Zoom ce matin-là juste avant les rondes du matin. Nous tournons généralement vers 08h30, mais ce jour-là, notre présence à 09h00 a été décidée pour d'autres raisons. À ce moment-là, je me suis demandé s'il s'agissait d'une intervention divine.
Alors que nous pleurions la mort de mon grand-père, mes parents, mon oncle et ma tante - tous vaccinés contre le COVID-19 avec au moins la première dose - ont commencé à développer une fièvre élevée.
Aussi soudainement qu'un incendie de forêt, presque tout le monde que je connaissais à New Delhi, amis et famille, a commencé à contracter l'infection.
La courbe devenait de plus en plus raide. Tous sont un cocktail de doxycycline, d'azithromycine, de vitamine C, d'ivermectine, de Fabiflu, etc. Des stéroïdes ont été administrés à tous les patients malgré leur saturation en oxygène, la gravité de la maladie ou les comorbidités.
Le desivir de freinage et le plasma de récupération n'étaient pas facilement disponibles, mais étaient considérés comme des thérapies magiques salvatrices, ce qui a conduit au développement d'un grand marché noir pour eux.
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